Le rapport 2016 de Research & Markets (R&M), le prestataire irlandais de renom spécialisé en études de marché rendu public, a indiqué, mercredi 5 avril 2017, que les secteurs bancaire et de l’assurance en Tunisie sont «sous-développés».
En effet, selon le rapport «les secteurs des services financiers et des assurances dans ce pays qui compte plus de 11 millions d’habitants, sont relativement sous-développés, compte tenu du fait que, par ailleurs, l’économie tunisienne dispose d’un degré élevé de diversification et d’un niveau important de sophistication.»
La Tunisie disposerait d’«une culture bancaire, hautement fragmentée et conservatrice, qui a exagérément protégé les secteurs bancaire et de l’assurance contre le risque de pertes sévères, durant la crise financière mondiale, et elle les a privés de la chance de tirer le plus d’avantages possibles par temps de croissance économique.»
L’état de santé de ces deux secteurs s’est encore plus détérioré avec les défis sécuritaires auxquels le pays se trouve confronté, la crise actuelle dont souffre l’activité de l’industrie touristique tunisienne et la lente reprise économique en Europe, principal partenaire de la Tunisie tout cela résultant en une maigre croissance du PIB de 0,8%, en 2015.
L’analyse du secteur de l’assurance laisse paraître un morcèlement et un manque d’harmonie. Le secteur comprend environ 23 compagnies locales dont 13 offrent des services diversifiés et le reste mettant à la disposition de sa clientèle un choix très limité de produits.
Pourtant, en dépit des taux de pénétration relativement faibles, le niveau global des primes d’assurance a régulièrement progressé, ces dernières années en Tunisie, notamment entraîné par l’expansion rapide qu’a enregistrée le segment de l’assurance vie et boosté par l’émergence de nouveaux produits telle que l’assurance islamique takaful… Au point où, selon les chiffres de R&M, le taux de croissance annuel composé des primes d’assurance en Tunisie a augmenté de 9% entre 2009 et 2014, pour atteindre les 801,5 million de dollars, soit près de 1,9 milliard de dinars tunisiens.
Un commentaire
La santé est pourtant un domaine auprès duquel chacun devrait avoir des droits équivalents…
Les acteurs évoluent un peu partout, j’espère qu’il en sera de même en Tunisie très prochainement…