La Côte d’Ivoire devrait s’en sortir cette année avec une croissance « vigoureuse » malgré un contexte difficile estime le FMI qui vient d’achever une mission dans le pays. Abidjan qui a clôturé l’année avec une hausse « d’environ 8% » de son PIB a donc les ressorts pour tenir face à des chocs qui requièrent toutefois « une révision des projections économiques et budgétaires pour 2017 ».
«La chute de plus de 35% des cours mondiaux du cacao a diminué les revenus d’exportation et les recettes budgétaires. La remontée des cours du pétrole a réduit la base taxable sur les carburants. Des revendications sociales ont donné lieu à des dépenses budgétaires supplémentaires » relève le FMI dans sa déclaration.
Ce contexte va occasionner « une augmentation modérée du déficit budgétaire en 2017 (à environ 4,7% du PIB, (ndlr) » mais ne remettra pas en cause cependant « le respect de la norme de l’UEMOA sur un déficit budgétaire global de 3% du PIB en 2019 ». Aussi est-il recommandé à Abidjan de mettre l’accent sur la mobilisation des recettes nationales.
« L’équipe du FMI et les autorités se sont également accordées sur la nécessité de continuer les réformes structurelles nécessaires à une croissance tirée par le secteur privé ». De même, le FMI salue la finalisation de la restructuration de la dette de la société nationale de raffinage (SIR, ndlr) et encourage « l’apurement des passifs dans le secteur de l’énergie » de sorte à « assurer la viabilité financière du secteur ».