La libéralisation du secteur électrique ivoirien annoncée il y a un an par le président ivoirien est en bonne voie. « (…) les études préliminaires sont avancées et devraient déboucher sur l’élaboration, d’ici la fin de cette année, de la feuille de route de la libéralisation», a indiqué Alassane Ouattara à l’occasion de ce 1er mai.
L’enjeu principal est la maîtrise, voire la réduction des tarifs de l’électricité. Le secteur électrique ivoirien, bien que privatisé, notamment avec la concession du service publique à la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE, en charge de l’exploitation du réseau et de la commercialisation de l’électricité) et la présence de producteurs indépendants (qui livrent leur production à la CIE), reste sous le contrôle de l’Etat. C’est ce dernier qui a en effet la charge de fixer les prix de sorte à rémunérer l’ensemble acteurs du secteur et garantir in fine son «équilibre financier». Le gouvernement ivoirien fait ainsi le pari d’impulser une nouvelle dynamique au secteur électrique avec l’arrivée probable d’un concurrent, un nouveau concessionnaire qui va mettre un terme à près de 30 ans de monopole de la CIE , filiale du groupe français Eranove.
En attendant, après la hausse (objet de polémique) de l’année dernière, un nouveau «réajustement tarifaire» est prévu pour les « gros consommateurs », les industriels notamment. Une hausse de 3% des tarifs est projetée pour ces derniers qui représentent 58% de la demande nationale selon les chiffres officiels.
Avec une production d’environ 2000 megawatt, la Côte d’Ivoire doit tout mettre en œuvre pour inciter les investisseurs à s’intéresser à son secteur énergétique, l’idée étant de doubler l’offre énergie d’ici 2020.