Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé vendredi 5 mai, l’accord triennal annoncé depuis janvier en faveur du Togo au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC). D’un montant d’environ 241,5 millions de dollars (176 millions de DTS), le prêt vient en « appui aux réformes économiques et financières entreprises par le pays », avec un décaissement immédiat de 34,5 millions de dollars.
Le programme élaboré par les autorités togolaises « a pour objectif de consolider la stabilité macroéconomique et de promouvoir une croissance durable et inclusive », rappelle un communiqué du FMI. Il vise notamment à réduire le déficit budgétaire global de manière considérable en début de période afin d’assurer la viabilité à long terme d’une dette passée de 48,6% du PIB en 2011 à 80,8% du PIB en 2016 (76,2% hors dette des entreprises publiques) et de la position extérieure.
Par ailleurs, le programme devra permettre de corriger les faiblesses existantes du secteur financier, surtout dans les deux banques publiques jusque-là sous-capitalisées, et dont l’Etat vient d’autoriser le lancement du processus de fusion évoquée depuis 2014, suite à l’échec de leur privatisation.
Lové entre le Ghana et le Bénin, le Togo est un petit pays qui jouit d’une croissance soutenue ces dernières années, avec un taux moyen de 5,2 % sur la période 2014-2016, croissance portée par les investissements dans les infrastructures et une production agricole vigoureuse. Elle devrait passer de 5 % en 2016 à 5,6 % en 2021 – estimations du FMI -, grâce à l’amélioration du réseau de transport et aux gains de productivité dans le secteur agricole.