Vodafone vient de conclure un nouveau transfert d’actions dans ses activités africaines. Une opération qui a ciblé l’opérateur kényan Safaricom, dont il est l’actionnaire majoritaire.
Le géant mondial des télécoms a transféré près de 35% des parts de l’opérateur numéro 1 du Kenya, en faveur de la filiale sud-africaine de Vodacom.
Une opération menée en interne et qui s’est soldée par la vente d’une participation équivalant à 2,6 milliards de dollars à l’antenne sud-africaine. En échange, l’opérateur britannique contrôlera dorénavant 70% du capital de son unité basée à Johannesburg.
Cet échange de parts vise à concentrer la gestion des activités africaines de Vodafone au niveau de Vodacom, qui se retrouve de facto avec un accès privilégié à des produits à forte valeur ajoutée, comme M-Pesa.
En plus d’avoir la main sur les participations de Vodafone en Afrique australe, c’est maintenant le marché d’Afrique de l’Est qui se retrouve sous le contrôle de Vodacom. De ce fait, la filiale du Ghana, la seule unité Vodafone en Afrique subsaharienne, échappe au contrôle de Vodacom.
L’entreprise sud-africaine a par ailleurs annoncé, l’émission de 226,8 millions de nouvelles actions en faveur de sa maison mère.
Vodafone conservera pour sa part 5% du capital de Safaricom, alors que l’Etat kényan gardera ses 35% du capital de l’une des plus grandes entreprises du Kenya. Safaricom est leader du marché kényan avec 71% de parts de marché et se trouve actuellement en prise avec une partie de l’opposition kényane qui tente de briser sa position dominante sur le marché.