Par Nephthali Messanh Ledy, Envoyé spécial à Ahmedabad
Le premier ministre Indien, Narendra Modi, a officiellement lancé ce mardi à Ahmedabad, les 52èmes Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD). C’était en présence du président de l’institution, le Nigérian Akinwumi Adesina et deux chefs d’État, le Sénégalais Macky Sall et le Béninois Patrice Talon.
Pour M. Modi, l’Inde et l’Afrique devront mettre à profit ces jours de rencontre pour apprendre de leurs expériences en matière agricole. « Un domaine dans lequel les deux parties devront travailler et se donner la main », a-t-il fait savoir.
En outre, précise-t-il, son pays devra faire face à bon nombre de défis, notamment l’encouragement des agriculteurs, la responsabilisation des femmes et l’accès au financement dans les communautés rurales.
Pour M. Adesina, « il n’y a pas de meilleur endroit que l’Inde pour discuter sur le deuxième point du Top 5 de la BAD. L’Inde est une source d’inspiration pour l’Afrique, en ce sens que sa révolution verte n’a pris que trois ans. Ce n’était pas un miracle, cela a été en grande partie dû au pouvoir de la volonté politique et une volonté de développer ».
Par ailleurs, explique-t-il, la révolution verte a transformé l’Inde en une nation autonome en nourriture, puis une puissance mondiale en la matière. Et de préciser que le contient, fort des 65% des terres arables non cultivées laissées dans le monde, devra « transformer [son] avantage comparatif naturel en agriculture en un avantage concurrentiel » pour alimenter 9 milliards d’habitants d’ici 2050.
Pour atteindre cet objectif et débloquer la richesse, M. Adesina propose une industrialisation du secteur agricole : la mise en place de zones de transformation des cultures et des zones industrielles agglomérées, habilitées à attirer les entreprises agroalimentaires privées et à localiser dans les zones rurales.