La Caisse d’épargne (CNCE, Caisse Nationale des Caisses d’Epargne) va renaître de ses cendres et restera bien dans le giron de l’Etat ivoirien. Sous administration provisoire depuis juin 2015 à la demande de la Commission bancaire, la banque publique va bénéficier d’un « plan de restructuration et de recapitalisation », a annoncé ce 24 mai le gouvernement ivoirien.
Ainsi, ce sont 13 milliards FCFA que l’Etat va à nouveau injecter dans l’établissement courant 2018 dans le cadre de ce plan, en plus de « la cession des terrains appartenant à la banque » pour renflouer sa trésorerie. Il est également prévu une réduction des effectifs ainsi qu’une restructuration du réseau d’agences.
La Caisse d’épargne a le mérite de représenter le plus important réseau d’agences du pays et est bien souvent l’unique établissement bancaire dans les petites villes de l’intérieur. Un atout sur lequel le gouvernement compte s’appuyer dans le cadre de sa politique de bancarisation. Cette visée avait conduit les autorités à effectuer un premier décaissement de 35 milliards FCFA en mars 2016 pour « sauver » l’établissement de la banqueroute.
La mise en place d’un « management renforcé » est prévue afin de remettre sur les rails la société a été soumis à l’autorisation de la Commission bancaire.