L’Afrique, continent le plus vulnérable face aux changements climatiques, ne tire pas encore profit du Fonds Vert pour le Climat. Le continent noir touche 4 milliards de dollars réservés à l’atténuation et à l’adaptation des changements climatiques sur les 10 milliards de dollars destinés au fond vert dont la structure est basé en Corée du Sud. Problème, les Etats africains n’arrivent pas à soumettre une masse critique de projets pouvant absorber le quota.
L’Afrique subit des pertes et dommages estimés à plus de 15 milliards de dollars par an alors qu’elle ne perçoit que 4 milliards de dollars chaque année. Ce qui est insignifiant par rapport aux effets climatiques. Selon Mouhamadou Baldé, président de l’Observatoire des Valeurs Sociétales et Ethiques des Organisations (OVSEO), face à cette situation, il urge de repenser le modèle de financement du Fonds Vert.
L’Observatoire des valeurs éthiques et sociétales animait, jeudi 8 Juin 2017, à Dakar, une conférence sur le thème : « le paradoxe des politiques d’émergence à l’heure des Changements Climatiques ». La rencontre était aussi l’occasion d’auditionner les leaders politiques du pouvoir et de l’opposition sur leurs perceptions des défis environnementaux globaux comme les changements climatiques et leur degré d’intégration de ses préoccupations devenues réelles dans leurs programmes et actions politiques.
Selon le président de l’OVSEO, les enjeux sont énormes surtout dans les pays en voie de développement notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’érosion côtière, de la sécheresse, de la déforestation, de la désertification etc. Plusieurs mesures urgentes devraient être prises pour faire face à ces défis surtout dans le domaine agricole. Pour y parvenir, « les Etats africains sont dans l’obligation de décliner leurs engagements par rapport à la lutte contre les changements climatiques pour accéder au fond vert ».
La déclinaison de ces programmes ou projets passe par les hommes politiques car l’avenir de toute politique est dans la prise en compte sérieuse des changements climatiques. « Les politiques devraient être convaincus de la problématique et prendre à bras le corps cette question » dixit Mr Baldé.
Pour rappel, l’OVSEO est une association de veille stratégique proactive sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE) et des organisations (RSO), mais également sur des processus tels que la transition énergétique, les changements climatiques, le développement durable.