La Côte d’Ivoire veut attirer de nouveaux investisseurs dans son bassin sédimentaire. Le ministre ivoirien du Pétrole et du Développement des Energies renouvelables, Thierry Tanoh, a effectué ces 13 et 14 juin une campagne de promotion à la faveur de la 79ème édition de la Conférence européenne des ingénieurs en géoscience (EAGE) qui a rassemblé à Paris des majors du secteur pétrolier.
L’objectif de ce déplacement était de favoriser la signature de nouveaux Contrats de Partage de Production (CPP) et d’intensifier l’exploration pétrolière et gazière dans l’offshore ivoirien, avait relevé le gouvernement le 7 juin dernier. Abidjan qui dispute une frontière maritime riche en pétrole avec le Ghana, cherche à mettre en valeur ses eaux dont les enjeux portent sur également sur sa production électrique qui dépend en partie du gaz naturel.
« Avec 4 blocs producteurs comprenant 8 gisements, le bassin sédimentaire ivoirien produit aujourd’hui environ 40 000 barils jour de pétrole brut et 275 millions de pieds cubes jour de gaz naturel. La totalité du gaz naturel produit est utilisée pour la production électrique. La Côte d’Ivoire constitue ainsi un marché captif du gaz naturel car les besoins actuels et à venir, pour satisfaire la demande en électricité nationale et à l’exportation et la demande des secteurs industriel et minier, sont de plus en plus importants », indiqué le Thierry Tanoh, cité par un communiqué du ministère.
Ces dernières années, le pays a entrepris une série de réformes en vue relever d’attractivité de ses eaux. Le code pétrolier de 2016 a été reformé en avril 2012, tout comme les CPP, pour les adapter aux évolutions du secteur. De même plusieurs campagnes sismiques et 17 forages d’exploration y ont été effectué avec près de 7 découvertes d’indices d’hydrocarbures dont certaines sont en cours d’évaluation.
Thierry Tanoh a, à l’occasion de l’évènement, eu des échanges avec Exxon Mobil, Foxtrot (groupe Bouygues), Vitol et Total, des firmes actives au large des côtes ivoiriennes.