Les sukuks ont le vent en poupe. Pas moins de 75 à 80 milliards de dollars d’émissions sont attendues en 2017. Dopés par les pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), les émissions d’obligations islamiques ont bondi de 37,7% durant les 6 premiers mois de l’année, selon un rapport de l’agence Standard and Poor’s.
Le rush des émetteurs souverains, à la recherche de diversification, pourrait être l’une des explications de cette santé hors norme selon les experts de l’agence. Il n’est pas certain que le phénomène se reproduise en 2018, opine Mohamed Damak, en charge de la notation du Pôle Finance de S&P.
L’un des freins au marché des Sukuk reste la procédure d’émission, assez compliquée et peu harmonisée en dépit des progrès récents. Selon les estimations, les pays du CCG auront besoin d’émettre environ 275 milliards de dollars entre 2017 et 2019. La moitié de ce montant se fera sous forme d’obligations et, notamment, de sukuk.
Le sukuk désigne dans le droit musulman un certificat d’investissement conforme à la charia. Il est en quelque sorte l’équivalent, dans le domaine de la finance islamique, des obligations de la finance classique.