Abidjan vient de recevoir un nouveau coup de pouce du Fonds monétaire international (FMI) dans le contexte de conjoncture actuelle, marquée par la crise des cours du cacao, à la faveur de la première revue semestrielle du programme économique triennal (2017-2019) conclu en fin d’année dernière. Le conseil d’administration de l’institution a approuvé, ce 19 juin, le relèvement de 224,8 millions de dollars de l’enveloppe dédiée à ce programme qui passe désormais à 899,2 millions de dollars (654 millions DTS).
« La performance de la Côte d’Ivoire dans le cadre de son programme soutenu par le Fonds a été satisfaisante. Le pays a été frappé par un choc substantiel des termes de l’échange et des tensions sociales plus tôt cette année. Néanmoins, les perspectives économiques du pays demeurent fortes, avec une croissance prévue d’environ 7% en 2017-19 » s’est félicité Mutsuhiro Furusawa, directeur général adjoint du FMI, qui présidait la rencontre.
Aussi, le Fonds a-t-il décidé d’un « décaissement immédiat » de 133,8 millions de dollars dont 37,5 millions consécutif la hausse de l’enveloppe, afin de soutenir la résilience de l’économie ivoirienne.
Le FMI a salué en outre les mesures « appropriées » prises pour baisser le prix du prix du cacao aux paysans et la révision à la baisse du budget d’environ 9%. Mais le pays devra toutefois renforcer sa gestion budgétaire avec la « la mise en œuvre de nouvelles mesures de recettes à partir de 2018 et le contrôle des dépenses courantes tout en protégeant les dépenses favorables aux pauvres ». Pour ce faire, il faudra « faire face aux faiblesses des secteurs de l’énergie et de la finance » et accélérer les réformes structurelles afin d’ « améliorer le climat des affaires et maintenir une croissance solide et inclusive », préconise M. Furusawa.
Cette annonce intervient quelques jours après que le pays ait réussi à lever un eurobond d’environ 2 milliards de dollars pour ajuster son budget annuel.
Pour rappel, le programme triennal 2017-2019, conclu le 12 décembre dernier, vise assurer la « viabilité » de la balance des paiements, à promouvoir une croissance inclusive et à accroître la résilience du pays face aux chocs extérieurs.