Le Cameroun a perdu 600 millions de francs CFA. C’est le bilan provisoire établi dix mois après l’entrée en vigueur des Accords de partenariat économique (APE) entre la locomotive de la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) et l’Union Européenne (UE). Yaoundé avait fait cavalier seul pour signer son accord, le 4 août 2016.
Ce montant de 600 millions de FCA, publié le 16 juin 2017 à Douala, en marge forum douanes-entreprises, n’inclut pas les produits du premier groupe, composés essentiellement de produits de consommation pour les ménages. Leurs droits de douane seront réduits de 25% à partir du 4 août prochain.
La seconde phase de démantèlement concerne les produits du deuxième groupe importés de l’Union Européenne (UE), notamment des machines et des produits manufacturés qui connaîtront une baisse de tarifs douaniers de 15%. Ce démantèlement prévu pourrait encore faire perdre plus d’argent au Cameroun.
Alors que les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont toujours plaidé pour une signature des APE dans le cadre communautaire, le Cameroun avait préféré faire cavalier seul, d’abord en signant des accords d’étape en 2008, avant de passer à la vitesse supérieure le 4 août 2016.
Comment espérer qu’un accord signé entre un pays africain d’un PIB de moins de 30 milliards de dollars, soit à peine le tiers du chiffre d’affaires du géant français EDF, puisse espérer un accord équilibré avec la première puissance économique mondiale?