L’Union Européenne (UE) a décaissé jeudi 22 juin, une aide budgétaire de 10 millions d’euros, soit plus de 6,5 milliards de F CFA en faveur du Togo, « à la suite d’analyse des progrès dans la gestion des finances publiques ». C’est la deuxième aide du genre de l’institution au bénéfice de Lomé, depuis décembre 2016.
« Ce nouveau décaissement d’appui budgétaire s’insère dans la continuité de notre partenariat pour la bonne gouvernance, le redressement économique et le progrès social inclusif au Togo », a indiqué Nicolas Berlanga Martinez, le chef de délégation de l’Union européenne au Togo, au cours d’une séance de signature qui s‘est déroulé ce mardi à Lomé, avec les autorités togolaises.
Le nouvel appui vise à soutenir l’exécutif dans sa politique de réduction de la pauvreté et de la promotion d’une croissance économique inclusive et stable, ainsi que sa volonté de consolidation de la gouvernance économique et démocratique. Il devra contribuer à « faciliter la continuation de la mise en œuvre des réformes macroéconomiques et structurelles poursuites par le Gouvernement et notamment l’amélioration du solde budgétaire et de la gestion de la dette publique », a-t-il ajouté.
Gestion efficace et efficiente des finances publiques
Pour le ministre de l’économie et des finances du Togo, Sani Yaya, ce décaissement traduit principalement les progrès réalisés par le pays dans la mise en œuvre des réformes en vue de la « gestion efficace et efficiente des finances publiques ». Il est « consécutif à l’analyse satisfaisante des conditions générales définies dans la convention de financement », précise le ministre qui n’a pas tari d’éloges sur la coopération avec Bruxelles.
Tout comme un premier décaissement d’aide budgétaire de 15,5 millions d’euros, soit plus de 10 milliards de francs CFA notifié fin 2016 au Togo, celui-ci est la conséquence de l’engagement du Fonds monétaire international (FMI), dans un programme triennal d’environ 240 millions de dollars conclu au titre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC).
Par ailleurs, Lomé informe avoir également capitalisé sur les conclusions de la mise en œuvre de la Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE) qui devra bientôt laisser sa place au Plan National de Développement (PND), du nouveau plan d’actions de la réforme de la gestion des finances publiques, basé sur les conclusions des études PEFA et PEMFAR et l’amélioration de l’accès à l’information budgétaire.