La Commission européenne a approuvé mardi 11 juillet, au nom de l’Union européenne (UE), le versement d’un prêt de 100 millions d’euros à la Tunisie. Annonce faite via un communiqué de la commission.
C’est la troisième et dernière tranche d’un programme d’assistance macrofinancière (AMF-I) de 300 millions d’euros en faveur du pays à la situation économique inquiétante. « Ce versement, à la suite d’un accord sur un nouveau programme, réaffirme l’engagement indéfectible de l’UE de soutenir la Tunisie dans ses efforts pour poursuivre sa transition économique et politique », commente Pierre Moscovici, le commissaire pour les affaires économiques et financières, la fiscalité et les douanes.
Et de poursuivre que le pays fait la preuve de sa détermination à consolider un véritable système démocratique et à assurer la prospérité pour tous ses citoyens, « malgré un contexte régional instable ». L’opération sera suivie d’un deuxième programme d’assistance de 500 millions d’euros, et dont le versement de fonds sera à nouveau subordonné à la mise en œuvre d’une série de conditions définies entre Bruxelles et Tunis.
Adopté en mai 2014, le programme AMF-I devra aider la Tunisie à faire face à ses difficultés économiques, et à l’instabilité politique qui persiste dans la région. En effet, l’économie reste touchée par les contraintes sécuritaires et la fragilité du climat social.
En 2016, la croissance, essentiellement tirée par le secteur des services, la consommation intérieure publique et privée, n’a frôlé qu’1 % contre une prévision initiale de 2.6 % contenue dans la loi de finances. Quant aux déficits budgétaires et aux comptes extérieurs, ils ont atteint des niveaux record à la même période.
Le taux d’investissement se situe à moins de 20 %, la conséquence du repli des investissements directs étrangers et des contraintes de financement, alors que la dette publique poursuit sa hausse, pour tutoyer les 63% du PIB.