La Banque centrale a annoncé sa décision de ne plus accorder de traitement préférentiel à des prêteurs liés à des institutions en difficulté comme Kenya Airways et Nakumatt (grande distribution).
En effet, Patrick Njoroge, le gouverneur de la banque centrale vient de préciser que les banques devront dorénavant classer leurs prêts en fonction de la santé financière du bénéficiaire.
Les banques ont également reçu pour consigne de s’assurer que leur position en termes d’Equity ou capital-investissement dans les institutions « troublées » ne représentent pas plus du quart de leur capital de base.
Selon la Banque centrale, il n’est pas question de mettre un terme à la conversion de dettes en capital-investissement, mais de garder de la visibilité sur l’endettement des entreprises et banques kényanes.
D’après l’institution, permettre aux banques de dépasser le seuil de 25% de leur capital de base en capital investissement pourrait déboucher sur des tensions économiques, notamment pour la compagnie aérienne et la chaîne de supermarché, qui cumulent une dette de 31 milliards de shillings (près de 300 millions de dollars) vis-à-vis des établissements bancaires. Ces dernières au nombre de 11, se sont regroupés en un consortium, The KQ Lenders Group pour gérer le dossier.
La décision de la Banque centrale peut également se justifier par l’hésitation de plusieurs banques kényanes au moment de prendre position dans Kenya Airways dans le cadre du plan de restructuration financier qui vise à ramener le transporteur aérien vers la rentabilité.
Il faut noter qu’actuellement, 35,7% du capital de la compagnie aérienne sont entre les mains des banques, notamment Kenya commercial bank, Jamii Bora, I&M, NIC, Chase Bank, The national bank, Diamond Trust Bak….