Après son entrée en récession, la réserve sud-africaine a revu, ce jeudi 20 juillet 2017, à la baisse ses prévisions de croissance pour 2017, de 1% à 0,5%.
Elle a également annoncé une diminution de son principal taux directeur d’un quart de point de pourcentage.
Le gouverneur de la Banque centrale, Lesetja Kganyago a déclaré que « même si on s’attend à une croissance positive au deuxième trimestre (2017), les prévisions annuelles de croissance ont encore été revues à la baisse ».
« Les prévisions de croissance pour 2017 ont été ajustées de 1% à 0,5%, et celles pour 2018 de 1,5% à 1,2% », a-t-il ajouté.
Pour rappel, l’Afrique du Sud est entrée en récession cette année, une première depuis 2009. Le produit intérieur brut (PIB) de l’économie la plus industrialisée du continent a reculé de 0,7% au premier trimestre 2017, après s’être contracté de 0,3% au quatrième trimestre 2016.
Le secteur de la construction reste sous forte pression à la suite d’une chute prononcée des projets de construction au premier trimestre de cette année.
« Compte tenu du niveau extrêmement faible de la confiance des investisseurs, une amélioration sur le court terme (de la situation économique) est improbable », a estimé Lesetja Kganyago.
Seul point de satisfaction, l’inflation devrait elle rester contenue sous la barre des 6%, le seuil fixé par la Banque centrale.
Les prix à la consommation devraient même augmenter moins rapidement que prévu.
Selon Lesetja Kganyago, la banque centrale table désormais sur une inflation de 5,3% en 2017 (contre 5,7% selon ses précédentes prévisions) et de 4,9% en 2018 (contre 5,3%).
Compte tenu des perspectives d’inflation favorables et des prévisions de croissance à la baisse, la Banque a décidé de baisser son taux de base de 25 points à 6,75% ».
Notons également que depuis plusieurs années, l’Afrique du Sud affiche une croissance en dents de scie. Elle connaît également un niveau de chômage record (27,7%).