Si Malabo peut se prévaloir des 5,9 % de taux de croissance économique annoncés pour 2017, il n’en est pas de même pour le Congo dont les prévisions ne dépassent pas 0,5 %, après l’épisode négatif de 2016 (-2,6%). Tout comme la Guinée Equatoriale, le pays souffre de la baisse des cours mondiaux de l’or noir, entrainant une baisse du niveau des investissements publics.
Le taux d’inflation s’est situé à 4,3 % en 2016, avec un déficit de 15,9 % du PIB, malgré un resserrement de la politique budgétaire mis en œuvre par Brazzaville. Le ratio total dette/PIB est estimé à 73 %. Par ailleurs, le déficit du compte courant de la balance des paiements est passé de -20 % à -24.2 % du PIB entre 2015 et 2016.
Toutefois, en minimisant les impacts de la volatilité des prix du pétrole dans l’avenir, le Congo pourra enregistrer une croissance de 3,3% en 2018, croissance portée en partie par le rebond de la production pétrolière. L’or noir contribue, en effet, à 40 % au PIB, contre 7 % pour le secteur secondaire et une industrie très peu diversifiée.
Pour sa part, l’économie équato-guinéenne demeure elle aussi largement dépendante des recettes pétrolière. En 2015, les hydrocarbures représentaient 85 % du PIB, et plus de 94 % des exportations du pays. Bien loin des secteurs de la construction et du commerce, qui participent respectivement à 7 % et 1,6% au PIB à la même année. D’ailleurs, l’agriculture, la foresterie et la pêche ne font pas mieux, avec seulement 2 % du PIB.
Ainsi, la chute des cours n’épargne non plus Malobo, contrainte de voir à la baise ses investissements pour le développement. La baisse des recettes d’exportation ayant affecté la structure de la balance des paiements. Estimée à 155.000 barils par jour en 2015, la production connait une baisse de près de 5 % en volume par an depuis une dizaine d’années.
Selon le président sortant de la commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), Pierre Moussa, les deux pays « devraient boucler leurs négociations avec le FMI d’ici quelques mois ».