La directrice générale du Conseil Café Cacao a été débarquée ce mardi, remplacée par Yves Koné, qui fut un temps son adjoint.
Massandjé Touré-Litse n’a pas survécu à la toute première crise qui frappe la filière depuis sa nomination à la tête de l’institution en 2012. Au cœur de la réforme qualifiée de réussie, elle avait mené la mise en œuvre du système de vente par anticipation qui a permis de garantir aux paysans un prix relativement plus stable avec au moins 60% des cours mondiaux de fèves.
Mais le vent a tourné avec l’effondrement des cours en novembre dernier et les dysfonctionnements dans le système de commercialisation. Conséquence, le CCC a dû débourser plus de 200 milliards FCFA pour soutenir les cours avant de se résigner à réduire du tiers le prix d’achat de fèves de cacao aux paysans début avril. Les comptes de l’Etat ont subi des coupes sèches avec la réduction du budget et en plus d’un recul de la croissance qui devrait s’établir à 7% soit la plus faible performance depuis fin 2012.
Le nouveau directeur général prend fonction alors que les premiers résultats de l’audit du système de commercialisation, commandité par le gouvernement fin février, décèlent des graves failles au point d’envisager sa révision générale.
La Côte d’Ivoire devrait achever la campagne avec une production de 2 millions de tonnes de fèves, soit 300 000 tonnes de plus par rapport à la dernière campagne. Une progressivement qui va en rajouter à la fébrilité du marché qui faisait état d’une surproduction. Abidjan scrute certainement avec perplexité l’ouverture de la prochaine campagne, le 1er octobre prochain.