Dans un récent rapport sur l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), le Fonds monétaire international (FMI) recommande trois principales réformes à la banque centrale, réformes destinées à améliorer l’efficacité de sa politique monétaire.
Pour l’institution internationale, la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’ouest (BCEAO) devrait dynamiser le marché interbancaire, améliorer la gestion de la liquidité et développer des marchés financiers sains. « Des mesures doivent être prises pour établir un taux de référence interbancaire et stimuler les opérations de prise en pension, notamment en harmonisant le cadre juridique local de ces opérations avec les normes internationales », note-t-elle.
Le FMI se réfère notamment à la segmentation du marché bancaire sous-régional, partagé entre un petit nombre de grandes banques internationales, des groupes panafricains, et des petites banques locales, « ce qui nuit au développement du marché et à la transmission de la politique monétaire ».
Par ailleurs, la BCEAO « doit calibrer ses opérations d’open market en fonction des besoins de liquidité du marché issus de facteurs autonomes et de l’obligation de réserves », recommande le FMI. Les grandes banques internationales détenant l’essentiel de l’excédent de liquidité, « mais ne s’en servent pas pour acquérir des titres d’État et ne font de transactions qu’au sein de leurs propres groupes, d’où un manque de profondeur du marché interbancaire ».
En outre, le FMI appelle la banque centrale à « prendre des mesures fortes pour rendre les titres d’État plus attrayants à d’autres investisseurs institutionnels, tels que les fonds de pension et d’assurances, et aux investisseurs internationaux ». Ces mesures visent à répondre aux ralentissements des transactions sur le marché régional de la dette publique, provoqués par la limite imposée en décembre 2016 à l’accès des banques au refinancement, précise l’institution de Bretton Woods.