Trois solutions se profilent pour la Banque de l’Habitat, Postebank et la Banque Gabonaise pour le Développement (BGD).
[private]Les trois institutions financières en difficulté doivent ou être récapitalisées à hauteur de 100 à 150 milliards de FCFA ou être privatisées. Cette dernière solution passerait par un processus de redressement et d’assainissement nécessitant un temps plus ou moins long. L’injection des liquidités, qui pourrait se faire, à travers les 642 millions de dollars accordés par le Fonds monétaire international (FMI), dans un contexte tendu, ne semble pas être l’option privilégiée. Les 3 institutions pèsent pour moins de 10% des actifs du secteur bancaire gabonais. Fort de 400 000 clients, Postbank nécessiterait à elle seule 61 milliards de FCFA pour sa relance.
Quant à la BHG qui a vu son agrément technique retiré par la Commission bancaire, le 20 juin 2017, elle se dirigerait tout droit vers la liquidation. Le scénario d’un accompagnement par un partenaire technique ayant échoué, l’institution spécialisée dans l’habitat sera liquidée par la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC), selon le ministre gabonais de l’Economie, Régis Immongault: «Nous sommes en train de finaliser avec la Cobac la désignation d’un liquidateur. Dès sa désignation, ce dernier procédera à l’apurement du passif qui comprend le règlement du plan social », expliquait le ministre, le 10 août, dans une entrevue avec le quotidien l’Union. A noter que la BHG, en redressement provisoire depuis novembre 2015, est filiale de la BGD, Banque gabonaise de développement, également en difficulté. Sous administration provisoire du superviseur du système bancaire sous-régional depuis mai 2017, la BGD fait face à un niveau élevé des charges du personnel, une rentabilité négative et des ratios et normes prudentielles non respectées.
La requête récente du ministre de l’Economie Régis Immongault, adressée à la la Banques des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) «aux fins de surseoir à l’exécution de la l’administration provisoire» via le plan de relance de l’économie, a rencontré une fin de non recevoir.«Une décision que nous sommes tenus d’appliquer, sans pour autant fragiliser la banque», a commenté le ministre. [/private]
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