Rien ne va plus pour Diezani Alison-Madueke, ex ministre du pétrole du Nigéria, sommée de rembourser 660 millions de dollars.
Selon la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC), l’ex ministre détiendrait tout un parc immobilier illégalement acquis. Dans les grandes villes du Nigéria, Diezani Alison-Madueke posséderait une douzaine de propriétés « haut standing ». Montant global estimé des biens : plus de 500 millions de dollars. L’EFCC vient de réévaluer à la hausse ce montant porté à plus de 660 millions de dollars (plus de 560 millions d’euros).
Déjà au mois de février dernier, celle qui fut la première femme présidente de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) avait été condamnée à rembourser environ 130 millions d’euros aux autorités fédérales. Plus récemment, le 7 août, la haute cour fédérale de Lagos a annoncé la saisie définitive de la propriété de l’ex-ministre du pétrole située sur la très chic Banana Island. Estimée à 31,7 millions d’euros, la résidence afficherait des revenus locatifs de plus de 2,5 millions d’euros qui ont subi le même sort.
La liste n’étant pas exhaustive, Mme Alison-Madueke serait aussi mêlée à une histoire de corruption concernant deux hommes d’affaires nigérians aux Etats-Unis en plus d’une enquête en Italie concernant un contrat pétrolier de plus de 1 milliard d’euros avec les majors ENI et Shell.
Diezani Alison-Madueke, qui réside à Londres où elle est en liberté provisoire dans le cadre d’une enquête ouverte sur des soupçons de corruption et de blanchiment d’argent, clame son innocence et dénonce des persécutions à son endroit.
Un feuilleton judiciaire que n’a pas encore fini de révéler tous ses secrets.