Lors de sa réadmission au sein de l’Union Africaine, en janvier 2017, le Maroc s’est vu présenté une facture. Plutôt salée. Exclusif.
[private]Le Maroc s’est acquitté de deux factures distinctes, de respectivement 28 millions de dollars au titre d’arriérés et 10 millions de dollars pour contribuer au budget de l’Union Africaine. La première tranche correspond « aux arriérés » nés de l’absence du royaume de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) transformée entre temps en Union Africaine. Problème, aucune facture de règlement n’est jamais parvenue à Rabat. Beaucoup d’experts estimaient dès lors que le royaume qui avait quitté l’organisation n’avait pas d’arriérés à payer. Quant à la deuxième tranche, elle correspond à un engagement du Roi Mohammed VI de contribuer au Budget d’une organisation qui compte beaucoup d’arriérés de cotisations. Cette facture payée discrètement par le Maroc renfloue les caisses d’une organisation logée par la Chine et portée à bout de bras par l’Union Européenne et d’autres bailleurs. Drôle de souveraineté.
Pour information, 72 % du budget de l’organisation soit 1,2 milliard de dollars (( 756 milliards de francs), provient en effet des financements extérieurs. Seuls 7 % des États membres payent effectivement leurs cotisations. Les espoirs sont tournés vers l’ancien gouverneur de la Banque Africaine de Développement, Donald Kaberuka, lequel depuis sa résidence de Boston, pilote la faisabilité d’une taxe de 0,2% sur les importations des pays membres, destinée à financer l’Union Africaine. A noter que l’Algérie, l’Egypte, le Nigeria et l’Afrique du Sud contribuent annuellement à plus de 20 millions de dollars chacun dans les finances de l’organisation.
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