Le gouvernement nigérian a annoncé jeudi 14 septembre, avoir lancé son premier sukuk souverain d’une valeur de 100 milliards de nairas (326 millions de dollars) selon le bureau de la gestion de la dette.
L’emprunt lancé sur le marché local, est destiné à financer l’infrastructure routière dans les zones géopolitiques du pays. Elle est destinée aussi bien aux investisseurs institutionnels qu’aux particuliers et se fera à la fois sur la Nigérian Stock Exchange, la place boursière nigériane et la FMDQ. L’opération est confié à la la First Bank et le gestionnaire de patrimoine islamique Lotus Capital et prendra fin le 20 septembre prochain, pour un taux de 16,47%.
Cet emprunt entre dans le cadre d’un plan visant à faire face au déficit budgétaire affecté par les bas prix du pétrole qui ont réduit les recettes du gouvernement et affaibli la monnaie nationale.
Le Nigeria a enregistré une série de problèmes liés à la dette en 2017, y compris un 20 milliards de naira en «obligations vertes», ayant généré 1,5 milliard d’euros d’eurobond au premier trimestre et vendu 300 millions de dollars de plus.
Officiellement sorti de la récession au deuxième trimestre de cette année, avec tout de même une reprise timide, le Nigéria abrite la plus forte communauté islamique en Afrique subsaharienne, avec près de 90 millions de musulmans.