Le gouvernement ivoirien est engagé dans une course contre la montre pour tenter d’enrayer le Swollen shot, une maladie virale qui détruit les plants de cacaoyers et qui menace le verger du premier producteur mondial de fèves.
Pour faire face à la maladie, ce sont 32 milliards FCFA, soit 48,8 millions d’euros, qui seront nécessaires sur la période 2017-2022 selon le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricole (FIRCA), organe public en charge du financement de la recherche agricole, cité par nos confrères de l’AIP.
Avec un taux de prévalence de 9%, l’objectif visé est d’atteindre « un seuil minimum qui ne constitue plus une menace pour le verger », indique la source. Ce financement devra servir à des opérations d’arrachage de plants infectés et de replantage sur des superficies estimées à 100 000 hectares dans les zones de production.
Découvert dans les années 1940, le swollen shoot, parfois surnommé le « sida » du cacao, est une maladie virale endémique qui sévit en Afrique de l’ouest et se propage par le biais de cochenilles. Le virus s’attaque aux feuilles, puis aux rameaux avant de détruire les racines des plants. D’après les résultats de recherche, les plantations infectées subissent une perte de 25% de la récolte dès la première année, puis de 50% l’année suivante jusqu’à la destruction totale du verger au bout de les 3 à 5 ans.
Le programme est exécuté en collaboration avec le Centre national de recherche agronomique (CNRA), l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) et le Conseil café-cacao.
La Côte d’Ivoire, qui représente environ 40% de l’offre mondiale de cacao, a atteint cette année un record de production de 2 millions de tonnes de fèves.