L’Offre publique de vente portant sur Ecobank Côte d’Ivoire a été clôturée par anticipation à la Bourse d’Abidjan (BRVM). L’opération consistait en la levée d’un montant indicatif de 45 milliards à travers l’émission de 2 250 000 actions a été bouclée en une journée.
La période souscription à l’offre publique de vente (Opv) des actions était étalée du 22 septembre au 11 octobre 2017. Au final, la clôture par anticipation renseigne d’un côté sur la qualité du syndicat de placement (la Société de gestion et d’intermédiation de la banque (Edc investment) et Hudson&Cie) et de l’autre sur l’appétit du marché pour une banque solide sur ses positions.
A noter que sur les 2 250 000 actions mises en vente au prix unitaire de 20 000 FCFA, quelque 225 000 étaient réservées au personnel. L’offre était ouverte aux investisseurs, personnes physiques et morales, résidant ou non dans l’Uemoa sans distinction de nationalités.
6 commentaires
Ecobank cote d’ivoire fait son entrée en bourse a 20000 F CFA soit 8 fois le nominal. La valeur nominale étant de 2500 F. Cependant tous les souscripteurs ne devront pas perdre de vue le fait que l’action achetée est celle de Ecobank cote d’ivoire + Ecobank Bissau + Ecobank Niger. En effet il y a eu fusion absorption de Ecobank bissau et Ecobank Niger par la filiale ivoirienne. Le capital passera donc de 21.9003 milliards a 35.0543 milliards F CFA (donc une dilution du bénéfice); Ceci en tenant compte de l’augmentation de capital lors de l’OPV de 5.625 milliards ajoutée aux 2.138 milliards de la fusion avec Ecobank bissau plus 5.391 milliards de Ecobank Niger. Contrairement a l’action ETI (ecobank TI Togo) qui représente plus de de 36 filiales l’action Ecobank CI représente seulement 3 filiales. Quels sont les résultats financiers au niveau de Ecobank Niger et de Ecobank Bissau? S’ils sont négatifs, ils pourront diluer le bénéfice de Ecobank CI exactement comme le fait Ecobank Nigeria (et ses bilans très négatifs, 864 millions de $ US) avec l’action du groupe ETI.
Aussi pourquoi seulement 10% de l’offre est assigné aux entités du groupe Ecobank alors que les autres banques lors de leur OPV (SIB, NSIA banque) ont assigné 15 a 20% de l’offre a leurs employés? Pourquoi les employés du groupe Ecobank n’achètent pas le titre avec un rabais (discount) comme l’ont fait NSIA banque (9000 F au grand public et 6750 F aux employés), CORIS BANK (30000 F au grand public et 24000 F aux employés) et SIB (14000 F au grand public et 7000 F aux employés) et ceux-ci (employés du groupe Ecobank) paient le même prix cad 20000 F, au même tarif que le grand public ?
Bref, Pour ma part, concernant la rentabilité de l’action a 20000 F, c’est un investissement sur le long terme (4 voire 5 ans) comme ETI. Cependant sur le court terme ( moins de 1 an) je ne vois pas de grand enjeu. Enfin, à chacun son analyse. Si on pouvait avoir des informations détaillées, alors ce serait très intéressant. Telle est la mienne. A vous de conclure ou rencherir.
C’est pertinent les point soulevés dans cette analyse parce qu’en finance et à l’instar d’un fonds d’investissement l’intéressement financier des dirigeants compte dans la prise de décision des souscripteurs ou « investisseurs » du fonds. 10% contre 15 @ 20% de stock option généralement observé sur le marché interpelle. Aussi l’entité appartient à un groupe qui a de sérieux problèmes et contrairement à ce que beaucoup croient, cette filiale ne peut pas vouloir sauver sa peau isolement en valorisant son patrimoine en bourse pour se démarquer de la situation du groupe mère. Ce que je veux faire ressortir c’est l’esprit de cohésion groupe, le groupe a déjà lancer un grand emprunt obligataire pour résoudre ses problèmes. Pourquoi cette fusion avec les filiales Guinéen-Bissau et nigérienne en à la veille de l’introduction ? Pourquoi la note d’information n’a t-elle pas communiquer sur ces fusions ? Cette OPV s’inscrirait-elle aussi dans cette logique pour aider ces 2 filiales ?
Ecobank CI a malgré tout de bons fondamentaux et demeure une belle opportunité surtout qu’elle appartient à un groupe qui suit la révolution technologique.
Merci à messieurs Gillus Landehou et à Georges Hermann pour ces questions pertinentes. L’omission d’informations aussi importantes dans la note d’information est en effet troublante.
Le rapport annuel de l’ année précédente a déjà fait état du projet de fusion acquisition et je ne pense pas que l’opération de fusion acquisition soit bouclée , le cas échéant la note d’information le préciserait c’est ce qui explique l’expression dans la note d’information « À la date de la présente Note d’Information, le capital social d’Ecobank Côte d’Ivoire s’élève à 21 900 300 000 FCFA' » soit 219 003 actions d’une valeur nominale de 100.000 F CFA avant le fractionnement va passer 8 760 120 actions après fractionnement puis 11 010 120 actions apès l’augmentation de capital et la validation de l’opération de fusion acquisition devrait augmenter le capital de 7 529 700 000 actions soit 75 297 actions en considérant l’ancienne valeur nominale de 100.000 F CFA donc en considérant la nouvelle valeur nominale de 2.500 F CFA l’opération de fusion acquisition augmenterait les actions de 3.011.880.Le nouveau nombre d’actions après validation de l’opération de fusion acquisition d’ECOBANK CI deviendrait a ce moment de 14.022.000 actions soit un capital social de 35.055.000.000F CFA
@BriceRoland,
Justement à la date de la note d’information, le projet de fusion absorption n’est pas totalement bouclé. En fait, c’est fait exprès. Juste après l’OPV, la fusion absorption de Ecobank CI sera bouclée avec Ecobank Niger et Ecobank Bissau et cela avant la fin de l’année 2017. De ce fait, en début 2018, le résultat annuel sera celui des 3 filiales fusionnées (CI + Niger + Bisau). Le capital sera donc de 35.0543 milliards F CFA. Les dividendes vont donc se repartir en fonction de ce capital. Un autre point à ne pas oublier est le résultat des 2 filiales Niger et Bissau qui pourront « dissoudre » ce bénéfice intéressant de la filiale Ivoirienne. Aussi , les filiales Niger et Bissau ont besoin de refinancement pour être dans les normes de l’UEMOA en matière bancaire (capital minimum de 10 voire 15 milliards F CFA). Or ces deux filiales ont besoin de se re-financer et relever leurs capitaux respectifs de 5,1 Milliards pour Niger et de 6.8 milliards pour Bissau pour franchir la barre des 10 milliards.
Questions :
– Pourquoi le groupe ETI n’ a pas injecté de l’argent frais dans ces 2 filiales comme il le fait avec Ecobank Nigeria, filiale pour laquelle une structure de défaisance (resolution vehicule) a été créée spécialement (la 1ere en Afrique pour le privé) pour combler les pertes subies?
– Pourquoi seulement 10% de l’offre est assigné aux entités du groupe Ecobank au lieu de 15 voire 20% effectué généralement?
– Pourquoi les employés paient le titre au même prix que le grand public (cad 20000 F CFA) ?
– L’OPV a duré deux jours pour la clôture comme l’OPV Sucrivoire. Pourquoi donc communiquer officiellement une autre date de clôture (27 septembre au lieu du 28 septembre) ?
Ce sont peut-être ces raisons qui ont poussé les dirigeants à élever les prix des actions pour leurs employés et leur attribuer un petit pourcentage de l’offre (10% au max). L’objectif est peut-être que ces employés ne souscrivent pas toutes leurs économies ……………………………avec en mémoire l’épisode de l’action ETI qui continue à faire couler beaucoup d’encre ………… ou peut-être à faire gagner les « autres du grand public » avec des titres intéressants au bon détriment de leur propre personnel. Bref Seul l’avenir nous le dira.
Bonjour chers tous,
Ecobanck niger fait un bénéfice de plus de 5 milliards l an tandis que celle de bissau fait quelques centaines de millions. La dilution du bénéfice sera donc limitée. Pas de dilution pour le niger car le bénéfice avoisine le capital d ecobank niger comme c est le cas pour la cote d ivoire. L éventuelle dilution peut venir de bissau.
En ce qui concerne les nouvelles normes pour le capital minimum des banques au sein de l umeoa, il n y a pas lieu de s inquiéter puis il s agit d une fusion absorption. En d autre terme les filiales de bissau et Niamey sont vouées à la disparition au profit de celle d abidjan qui aura un capital de facto supérieure au minimum’requis.