La directrice générale de la United Bank of Africa Ghana (UBA Ghana), Abiola Bawuah, soutient la décision de la banque Centrale du Ghana d’exiger un capital minimum pour les banques du pays.
En effet, la Banque centrale du Ghana a décidé, début septembre, d’une hausse remarquable du capital minimum des banques commerciales opérant dans le pays, avec effet immédiat. Elle fixe désormais la barre à 400 millions de cedis ghanéens, soit environ 90 millions de dollars, contre 27 millions de dollars en vigueur depuis la dernière révision, suite à l’injection de nouveaux capitaux par les banques existantes et nouvellement agréées.
Abiola Bawuah décrit l’augmentation de capital minimum comme étant «parfaite». Pour la patronne de UBA Ghana, les bilans des banques sont trop faibles et cette nouvelle mesure devrait rassembler les banques « sérieuses » afin qu’elles puissent faire des transactions plus importantes et que le marché soit correctement désinfectée.
« Je crois qu’aujourd’hui, beaucoup de banques sont trop petites et donc elles ne peuvent pas faire de grandes transactions financières. Si vous venez aujourd’hui et vous dites que vous voulez une banque qui peut faire une opération 100 millions de cedis, soit seulement 25 millions de dollars US, vous ne l’obtiendrez pas « , a-t-elle déclaré.
Pour elle, l’économie du pays a atteint une étape où des banques plus importantes sont nécessaires pour soutenir la croissance dans toutes les sphères, y compris le développement des infrastructures, l’industrialisation agressive et l’exploitation des ressources pétrolières et gazières.
Position défendu par le gouverneur de la banque centrale, le Dr Ernest Addison, qui déclarait lors de la réunion du Comité de politique monétaire de cette semaine,: «Nous voulons que les banques aient la capacité de contribuer à la transformation de cette économie et une banque capable de mobiliser des ressources et des finances suffisantes. Les grosses transactions sont essentielles pour pouvoir apporter cette transformation, et c’est pourquoi nous mettons l’accent sur la force financière des banques.
Plus virulent, le ministre des Finances, Ken Ofori-Atta, appelle tout simplement à une réduction drastique du nombre de banques locales à environ cinq, afin de les mettre en mesure de soutenir le programme de développement du gouvernement.