Le Ghana maintiendra inchangé le prix à payer le prix d’achat du cacao à ses paysans pour la campagne 2017/2018 qui s’ouvre, a annoncé ce vendredi à Accra le ministre en charge de l’Agriculture, Owusu Afriyie-Akoto.
Ce prix est fixé à 7 600 cédis la tonne, soit environ 1 730 dollars, le même niveau que lors de la dernière campagne alors que les cours sur le marché international ont chuté de près de 30% depuis un an.
Pour Owusu Afriyie-Akoto, il s’agit pour le gouvernement ghanéen de «se sacrifier» pour certes respecter une promesse de campagne de l’actuel président afin d’épargner aux planteurs les conséquences de la chute des cours, mais également de soutenir un secteur qui a été durant plus d’un siècle le principal pourvoyeur de ressources du pays. « Il faut protéger le cacaoculteur ghanéen malgré la baisse des prix du cacao, car nous sommes conscients du rôle qu’il a joué dans l’économie du Ghana », a-t-il déclaré.
La contrepartie de ce prix est que le pays va à nouveau renoncer à une part importante des taxes sur l’exportation des fèves, ce qui représente une perte «d’environ 1,1 milliard de dollars par an ».
25% plus cher qu’en Côte d’Ivoire
Pour la Côte d’Ivoire, qui a fixé le prix d’achat des fèves à 700 FCFA le kilogramme, l’équivalent de 700 000 FCFA la tonne (soit environ 1 272 dollars la tonnes), l’écart de prix d’un peu plus de 25% est largement suffisant pour alimenter le trafic de cacao en direction du Ghana voisin. Un cauchemar pour le pays qui pouvait espérer compenser la baisse de ses recettes par à la hausse attendue de sa production cacaoyère. La frontière avec le Ghana sera donc l’objet de toute l’attention des autorités.
La question sera certainement abordée lors de la toute prochaine visite du président ivoirien Alassane Ouattara en terre ghanéenne, ces 16 et 17 octobre.
Un commentaire
IL FAUT ÉVITER DE RÊVER. CETTE VISITE NE PEUT EMPÊCHER LA FUITE DES PRODUITS.