La nouvelle directrice générale de l’Unesco est franco-marocaine. Fille d’André Azoulay, puissant conseiller de Hassan II puis de son successeur, le Roi Mohammed VI, Audrey Azoulay dispose de solides pré-requis pour diriger une institution accusée d’antisémitisme par les Etats Unis et Israël.
Ces deux Etats qui avaient suspendus leurs paiements (soit un quart du budget de l’institution ) depuis l’admission de la la Palestine en 2011 viennent de se retirer définitivement de l’agence onusienne basée à Paris. Aussi, la désignation de l’ancienne ministre de la Culture de François Hollande, le 13 octobre, peut apparaître comme un compromis.
Pour être désignée à la tête de l’UNESCO, Audrey Azoulay a dû patienter jusqu’au 5 ème tour d’un scrutin entamé le 9 octobre 2017. Dans cet ultime round, elle a obtenu 30 voix contre 28 pour son concurrent le Qatari Hamad Al-Kawari. Son mandat de quatre ans doit être validé en novembre prochain par les 58 membres du Conseil exécutif.
Agée de 45 ans, la Française remplace à ce poste Irina Bokova, première femme à diriger l’institution depuis 2009.
Pour rappel, 9 candidats étaient en lice pour diriger l’UNESCO : Polad Bülbüloglu (Azerbaïdjan), Qian Tang (Chine) ; Moushira Khattab (Egypte) ; Audrey Azoulay (France) ; Juan Alfonso Fuentes Soria (Guatemala) ; Saleh Al-Hasnawi (Iraq) ; Vera El-Khoury Lacoeuille (Liban) ; Hamad bin Abdulaziz Al-Kawari (Qatar) ; Pham Sanh Chau (Viet Nam).