Faure Gnassingbé s’est déballé au détour d’une courte allocution de circonstance prononcée à Tsévié, ville située à 35 km au nord de Lomé, à l’ouverture des travaux du parti Unir (Union pour la République) né en 2012 des cendres du Rassemblement du peuple togolais, l’ex parti État.
En effet, attendu ce samedi 28 octobre au tout premier congrès statutaire de son parti, le chef de l’Etat ne s’est pas fait prier pour livrer ses commentaires sur la crise que vit le Togo depuis plus de deux (2) mois. « Nous avons suffisamment démontré que nous sommes forts, nous sommes confiants et nous sommes optimistes », a-t-il lancé à l’endroit des 2.000 délégués présents pour les travaux qui prennent fin ce dimanche.
Allant dans le même sens, le président togolais a indiqué à ses militants qu’ « une bonne partie des solutions » se trouve au sein de son parti : « nous avons la chance, nous avons l’honneur d’être responsables des institutions les plus importantes de notre pays. Le peuple nous a confié la présidence, le peuple nous a donné une majorité à l’Assemblée nationale », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Faure Gnassingbé reconnait que les temps « ne sont pas faciles ». Et d’accuser « ceux qui intoxiquent » d’avoir trouvé « des alliés » dans la technologie : « on peut transformer une chose juste, ou alors un homme simple comme moi en dictateur sanguinaire. J’ai découvert que j’étais un dictateur sanguinaire », s’étonne-t-il, auréolé de l’accueil à lui réservé. « La vérité finit toujours par triompher », avait-il fait savoir.
La veille, le chef de l’Etat avait présidé un conseil extraordinaire des ministres qui a rappelé que « la solution aux problèmes ne peut se faire que dans un climat de paix ». L’exécutif avait également appelé les acteurs politiques à éviter « toute activité susceptible d’entrainer des pertes en vies humaines d’une part, et les destructions des biens aussi bien publics que privés d’une part ».
Par Nephthali Messanh Ledy