Le Fonds monétaire international (FMI) invite la Banque centrale du Nigeria (CBN) à appeler les banques nigérianes à se recapitaliser, et ce dans un contexte de détérioration de la qualité des actifs et la hausse des prêts improductifs.
En effet, l’environnement macroéconomique du pays s’est fortement affaibli. Dans un contexte de baisse des prix du pétrole, de baisse des recettes pétrolières, de pénurie de devises et d’une récession paralysante, les indicateurs macroéconomiques du pays se sont fortement détériorés au cours des deux dernières années, exposant les banques à des risques.
Le représentant résident du FMI au Nigéria, Amine Mati, présentait, samedi 28 octobre, un document intitulé: « Ensemble cohérent de politiques pour une plus grande flexibilité des taux de change », au Chartered Institute of Bankers of Nigeria (CIBN) à Lagos.
Amine Mati a souligné la nécessité pour les banques de rester fortes afin qu’elles puissent jouer leur rôle dans l’économie. «Les régulateurs devraient essayer de s’assurer que les banques fonctionnent conformément aux normes internationales pour pouvoir résister à tout choc». a-t-il ajouté.
Le FMI a par contre approuvé la politique monétaire restrictive de la CBN, affirmant qu’elle avait aidé à atténuer progressivement les pressions inflationnistes et à instaurer la stabilité du taux de change. Toutefois, la banque centrale devra maintenir le taux de change unifié, ainsi que ses efforts tendant à éliminer la pression sur le marché des changes.
Les réserves extérieures ont maintenant atteint 34 milliards de dollars, le CBN prédit une convergence organique des taux de change.
Ces derniers temps, le secteur bancaire nigérian fait l’objectif de restructuration. La Haute cour fédérale qui siège à Abuja a ordonné à la Banque centrale (CBN) ainsi qu’à 19 autres banques commerciales du pays, de bloquer près de 46 millions de comptes non liés à des données biométriques de clients.