Selon le nouveau rapport Doing Business publié ce jour par la Banque mondiale, l’Afrique subsaharienne arrive en tête des zones ayant mis en œuvre le plus grand nombre de réformes destinées à améliorer l’environnement du climat des affaires. Un deuxième record consécutif, après celui enregistré dans l’édition précédente.
L’Afrique subsaharienne est globalement la région la plus représentée dans le classement 2018 des pays les plus réformateurs, précise un communiqué de l’institution. Mieux, trois pays de la zone figurent dans le top 10 mondial : il s’agit du Malawi, du Nigéria et de la Zambie. Les réformes de ces pays portent notamment sur l’obtention de prêts, la création d’entreprise et la création d’un registre des nantissements.
L’an dernier, souligne le communiqué, l’essentiel des efforts de réforme dans la région a porté sur le commerce transfrontalier et la création d’entreprise (15 réformes dans chacun de ces domaines), bien devant l’obtention des permis de construire, « la région étant à l’origine de 64 % des réformes mises en œuvre dans ce secteur dans le monde (14 sur 22) ».
Le Kénya, major d’Afrique de l’est, détient le record régional avec six réformes introduites. Le pays, 80e au classement mondial, « a notamment simplifié la création d’entreprise en réduisant le nombre de procédures d’enregistrement et, grâce à un guichet unique qui facilite la présentation des documents pour les importations, raccourci les délais de traitement », indique un communiqué
Pour sa part, précise-t-on, Maurice ressort au 25e rang mondial devant le Rwanda (41) de Paul Kagame.
Par ailleurs, des pays comme le Bénin, le Cap Vert, le Gabon, le Ghana, le Niger, le Nigéria, la RDC et les Seychelles ont rendu l’obtention des permis de construire plus transparente, par la publication en ligne des réglementations relatives à la construction. « Les efforts de réforme de l’Afrique subsaharienne méritent largement d’être soulignés quand on sait que la région est le théâtre de multiples crises et que de nombreux pays sont en proie aux conflits et aux violences », a indiqué Rita Ramalho, directrice par intérim du Groupe des indicateurs mondiaux de la Banque mondiale qui mesure depuis 15 ans, la facilité de faire des affaires pour les petites et moyennes entreprises du monde entier.