Les banques marocaines récoltent le satisfecit de Moody’s Investors Service. L’agence de notation affirme des perspectives positives pour le système bancaire marocain soutenues en partie par la diversification économique continue du pays et un environnement politique et économique stable et prévisible.
En sus, Moody’s note une solidité de l’environnement opérationnel, avec une croissance du PIB réel qui devrait rester élevée à 3,5% l’année prochaine avant d’atteindre 4,5% en 2019.
L’agence a publié un rapport sur le pays, intitulé : «Perspectives du système bancaire: le Maroc, l’amélioration de l’environnement opérationnel et la croissance du crédit en hausse soutiennent des perspectives positives».
Selon le rapport, les politiques macroéconomiques saines du pays, la diversification des échanges et la transformation industrielle soutiendront les exportations et l’investissement et stimuleront la croissance du crédit des banques ».
Le crédit va connaître une accélération l’an prochain, parallèlement à une hausse des besoins de financement impulsée par les investissements publics et privés. Par ailleurs, la transition progressive vers un régime de change flexible devrait se faire de manière contrôlée et soutenir, à terme, les exportations et l’économie marocaines, anticipe Moody’s.
D’autres part, les prêts s’accéléreront en 2018, les investissements publics et privés augmentant les besoins de financement, tandis que Moody’s s’attend à ce que la transition graduelle vers la flexibilité monétaire soit ordonnée et soutienne les exportations marocaines et l’économie nationale plus largement à long terme.
Les coussins de fonds propres continueront de dépasser les exigences réglementaires, mais ils diminueront légèrement à mesure que la croissance des prêts s’accélérera. Aussi, les bénéfices des banques seront soutenus par une croissance plus forte des prêts domestiques, des frais et des commissions en hausse et des portefeuilles d’Afrique subsaharienne à plus haut rendement.
Les coussins de liquidité des banques ont progressivement augmenté, avec un ratio de liquidité de 143% en décembre 2016, et resteront solides malgré l’accélération des activités de prêt. Un cadre d’obligations sécurisées, en progrès législatif, permettra aux banques de réduire les risques de non-concordance des échéances et de taux d’intérêt.