L’Agence de notation Moody’s a réduit, mardi 7 novembre, la note de la dette du gouvernement nigérian de B1 à B2. Pour l’agence, le Nigéria tarde à faire face à sa forte dépendance au pétrole.
« Malgré les récentes améliorations des prix du pétrole, l’absence de réforme laisse les finances du pays exposées à de nouveaux chocs économiques ou financiers, les paiements d’intérêts étant très élevés par rapport aux recettes et aux déficits malgré la réduction des dépenses en capital » note l’agence.
Le Nigeria dépend du pétrole pour 70% des revenus de l’Etat et 90% des recettes d’exportation. Le pays a glissé en récession pour la première fois en plus de deux décennies en août 2016, pour revenir à la croissance seulement en septembre.
Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a présenté ce mardi un budget record de 24 milliards de dollars. Les dépenses ont augmenté de 16% par rapport à 2017 et se basaient sur une estimation de production de pétrole de 2,3 millions de barils par jour à un prix estimé à 45 dollars le baril, soit plus de 15 dollars le baril.
Les administrations publiques devraient connaitre un déficit budgétaire de 3,6% du PIB en 2017, contre 4,7% en 2016, note l’agence. En 2018, le déficit ne devrait diminuer que légèrement à 3,2%.