Les services du FMI ont conclu un accord préalable au niveau des services avec la Mauritanie sur un programme triennal au titre de la facilité élargie de crédit.
Le programme vise à favoriser la croissance inclusive, maintenir la stabilité macroéconomique, rétablir la viabilité de la dette et réduire la pauvreté.
Pour la mission du FMI dirigée par Eric Mottu qui a séjourné du 25 septembre au 6 octobre dernier à Nouakchott et ultérieurement à Washington, « les services du FMI ont conclu avec les autorités mauritaniennes un accord ad referendum au niveau des services sur un programme de réformes économiques pouvant être appuyé par un accord triennal au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). »
Cet accord est subordonné à l’approbation de la Direction et du Conseil d’administration du FMI, prévue en décembre 2017. Au titre de l’accord, la Mauritanie aurait accès à un crédit du FMI allant jusqu’à 115,920 millions de DTS, soit environ 162,8 millions de dollars, sur une période de trois ans.
Ce pendant, le programme de réformes économiques de la Mauritanie, soutenu par le FMI, vise à favoriser une croissance inclusive et diversifiée qui permettra d’améliorer le niveau de vie de la population, à maintenir la stabilité macroéconomique, à rétablir la viabilité de la dette et à réduire la pauvreté.
Ainsi, le programme impliquera la poursuite d’un assainissement progressif des finances publiques afin de renforcer la viabilité de la dette, tout en créant l’espace budgétaire nécessaire pour augmenter les dépenses sociales et l’investissement dans les infrastructures grâce à la mobilisation de recettes, à l’établissement de priorités parmi les dépenses et à des réformes de la gestion de l’investissement public.
Par ailleurs, ce programme prévoit la mise en place d’un marché des changes compétitif et d’un cadre modernisé de politique monétaire, afin d’assurer l’accès régulier aux devises, d’assouplir le taux de change, d’assurer la liquidité et de soutenir la croissance. Ajoutée à cela, la prise de mesures visant à renforcer la supervision bancaire, améliorer le climat des affaires et développer le dispositif de sécurité sociale.
Enfin, selon le FMI, ce programme de réformes mauritanien catalysera aussi l’appui des partenaires au développement, afin de soutenir la mise en œuvre de la stratégie de croissance accélérée et de prospérité partagée (SCAPP) des autorités pour la période 2017–30.