La Zimbabwe Stock Exchange (ZSE) accuse le coup mais ne panique pas. Au terme d’une journée tumultueuse, l’indice composite dominé par les valeurs minières a cédé 1,24%.
L’indice minier est resté inchangé. Dans un total déni de coup d’état militaire, l’armée avait effectué une opération de prise de pouvoir qui, selon elle, visait des « criminels » autour du président Mugabe.
Delta, Econet et Innscor, les poids lourds du marché boursier, ont perdu en valeur lors d’une séance limitée à 149 échanges mercredi 15 novembre.
Le chiffre d’affaires a également chuté de 9,8% par rapport à la journée de mardi, à 13,67 millions de dollars tandis que les achats étrangers ont été limités à 1,5 million à la clôture des opérations.
Le plus grand perdant reste le fabricant de cigarettes British American Tobacco, dont la valeur sur le marché a baissé de 7,5% pour se situer à 3700 cours, tandis que Pretoria Portland Cement a perdu 4,5% pour clôturer à 329,69 au soir d’une journée marquée par un défi inédit depuis l’indépendance du pays.
Les activités avaient presque normalement repris dans la capitale zimbabwéenne après une matinée restée timide. L’armée avait bloqué l’accès aux bureaux du président à Munhumutapa et autour du parlement, avant de se retirer l’après-midi pendant que les opérations se déroulaient normalement sur le marché financier.
Dans un message diffusé sur la télévision nationale dans la nuit de mardi à mercredi, elle a affirmé ne pas procéder à un coup d’Etat. Même si depuis quelques heures, elle a pris le contrôle des points névralgiques de la capitale, aux ordres du général Chiwenga, l’un des principaux alliés du vice-président Emmerson Mnangagwa, démis de ses fonctions quelques jours plus tôt par Rober Mugabe, aujourd’hui en résidence surveillée.