Le SARA, le salon de l’agriculture et des ressources animales, s’est ouvert ce 17 novembre en présence des plus hautes autorités ivoiriennes et de près d’une vingtaine de ministres originaires de la CEDEAO, de l’Afrique centrale et australe ainsi que de la France, des Pays Bas et de l’Afrique du Sud, pays invité d’honneur.
Ce grand rendez-vous africain du monde agricole ivoirien va attirer durant dix jours, du 17 au 26 novembre prochains plus de 200 000 visiteurs dont 10 000 professionnels du domaine autour du thème de « la transformation structurelle de l’économie agricole face aux changements climatiques ».
Fragilisé par la volatilité des cours, le monde agricole africain doit en plus faire face au bouleversement du climat qui plane comme une épée de Damoclès sur un secteur qui représente 70% des emplois sur le continent. Des défis auxquels il faut s’attaquer afin de faire en sorte que le secteur continue de jouer son rôle de levier du développement, a relevé Mamadou Sangafowa, le ministre ivoirien en charge de l’Agriculture.
Abidjan en fait actuellement une amère expérience avec la chute des cours du cacao et le dérèglement des saisons marqué cette année par des pluies diluviennes inhabituelles en ce mois de novembre, a fait remarquer le président Alassane Ouattara. « Il faut tenir compte de cette nouvelle donne afin de rendre l’agriculture plus résiliente » a-t-il suggéré.
Pour la Côte d’Ivoire dont l’économie est dépendante de son secteur agricole, l’enjeu est d’en tirer toujours plus de ressources certes, mais également «rendre aux paysans les fruits de leurs labeurs » a ajouté Alassane Ouattara.
Premier producteur de cacao et d’anacarde, le pays ne transforme que « moins du tiers » de sa production pour le premier et « moins de 10% » pour le second. D’où l’initiative lancée avec le Ghana voisin et la BAD, la banque africaine de développement, pour créer des infrastructures de stockage du cacao pour un coût de 1,5 milliard de dollars, afin tenter d’influer le marché mondial.
Une solution intermédiaire qui devrait appuyer une politique de transformation plus volontariste au niveau du pays. Le chef de l’exécutif ivoirien a en effet évoqué l’idée de prendre des mesures fiscales plus incitatives pour la transformation, même «sous forme de subvention», en prenant l’exemple des pays occidentaux.
Ces questions et plusieurs autres seront débattues au cours des différents panels qui vont animer le salon. Mais également le SARA offre des solutions pratiques à ces défis avec environ 800 exposants qui présentent aussi bien des savoir-faire locaux dans la production et la transformation que des techniques plus élaborées venues d’Occident ou d’Asie.
En sur ce dernier fait, la France se distingue avec un contingent d’une quarantaine
d’entreprises venues exposer, sur un espace dédié de 242 m2, ses technologies agricoles et agroalimentaires. Accompagnées par le AFD, l’agence française de développement et le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), ces firmes vont animer une « Journée France » le mardi prochain ainsi qu’un séminaire technique de formation consacré au secteur avicole.
d’entreprises venues exposer, sur un espace dédié de 242 m2, ses technologies agricoles et agroalimentaires. Accompagnées par le AFD, l’agence française de développement et le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), ces firmes vont animer une « Journée France » le mardi prochain ainsi qu’un séminaire technique de formation consacré au secteur avicole.
Le SARA en est à sa quatrième édition. En 2015, l’évènement avait attiré plus de 200 000 visiteu