La production ivoirienne de diamant est en chute libre, de 60% depuis le début de l’année, informe une dépêché de l’agence AIP. La question a été au centre d’une rencontre entre les acteurs de la filière et les autorités à Séguéla, dans la partie nord du pays, une zone qui concentre 90% du potentiel ivoirien..
De Janvier à Novembre, seules trois autorisations d’exportation ont été délivrées. « (…) l’heure est grave », a souligné Ibrahim Coulibaly, directeur régional des Mines, cité par l’agence.
Les artisans exerçant sur les sites de la région imputent cette situation à l’épuisement des réserves dans les zones d’exploitation. « Les coins juteux sont épuisés. La recherche géologique n’a pas suivi. On est là depuis 30 ans et c’est toujours dans les mêmes coins qu’on travaille », a estimé le président des diamantaires de Séguéla, Ba Ali, qui dénonce en outre l’empiètement des plantations d’anacarde sur les zones qui leur étaient naguère réservées.
« S’il n’y a pas de solution, au bout de cinq à 10 ans, on ne parlera plus de diamant en Côte d’Ivoire », s’inquiète-t-il.
Après une décennie d’embargo, Abidjan avait été autorisé, en avril 2014, à placer ses diamants sur le marché international après s’être conformé au système de certification du Processus de Kimberley. Le pays reste cependant un petit producteur. Selon les chiffres officiels, la production de diamant était évaluée à 13 936,70 carats en 2015.