Le gouvernement gambien vient de lancer une demande à ses créancier pour rendre supportable sa dette en procédant à une restructuration.
« Nous lançons un appel à tous, au Club de Paris ainsi qu’aux créanciers bilatéraux et multilatéraux… La dette représente actuellement 120% de notre PIB. Elle est très élevée et c’est la raison pour laquelle nous demandons une restructuration », a déclaré le ministre gambien des finances Amadou Sanneh.
L’argentier de Banjul s’exprimait en marge d’un forum organisé par le Club de Paris, qui regroupe des créanciers publics, dont des pays comme la France, les Etats-Unis, l’Allemagne ou le Japon où il présentait son plan de développement.
En effet, la Gambie se voit bloquer par les remboursements qui freinent les programmes de financement des infrastructures. Il faut noter que la dette culmine aujourd’hui à 120% du PIB contre 80% en 2013.
Selon Mr Sanneh, « la dette est insoutenable et le service de la dette accapare une part énorme des ressources de l’Etat, ne laissant qu’une marge de manœuvre budgétaire minime pour le financement requis des infrastructures cruciales et du capital humain.
Rappelons que depuis son accession au pouvoir en 2016, le président Barrow a lancé plusieurs programmes mais la lourdeur de la dette l’empêche de mener à bien ses projets publics.
Il faut savoir que le Plan de développement gouvernemental 2018 à 2021 prend en compte un investissement de 2,5 milliards de dollars dans l’énergie les infrastructures et l’agriculture, est d’une priorité incontestable.
Cette restructuration sera aussi utile pour aider le pays à atteindre les prévisions de croissance économique de la Banque africaine de développement de 3,5% en 2017 et 4,8% en 2018, une forte augmentation par rapport aux 2,1% de 2016.