Le Nigéria a réussi à lever 3 milliards de dollars dans le cadre d’une vente d’obligations internationales afin de financer son déficit budgétaire et réduire le fardeau de la dette. L’opération a été confié à Citigroup et Standard Chartered.
L’argent récolté servira en grande partie à financer le budget 2017 du Nigeria, le reste étant utilisé pour refinancer des obligations en monnaie locale arrivé à échéance, selon le gouvernement.
Cette troisième sortie du pays sur le marché international durant l’année en cours constitue sa plus importante émission d’euro-obligations. Alors que le plus gros producteur de pétrole d’Afrique continue de souffrir de la crise économique depuis 25 ans, le Nigéria profite d’une tendance positive marquée par une forte demande sur les actifs des marchés émergents et la hausse 30% du cours de Brent depuis fin juin pour atteindre 62 dollars le baril.
« L’extension de notre profil d’endettement sur le marché international à 30 ans constitue une base pour le financement à plus long terme requis pour l’investissement dans l’infrastructure transformationnelle », a déclaré le ministre des Finances Kemi Adeosun.
L’Egypte, le Maroc et l’Afrique du Sud sont les seuls autres pays africains à avoir vendu des obligations en dollars à 30 ans. Avant cette date, le Nigeria avait émis en un jour 1,5 milliard de dollars.