Annoncé depuis 2014, le projet BIOVEA portant sur la construction et l’exploitation d’une centrale à biomasse va connaître un début d’exécution.
Initié Biokala, filiale du groupe agro-industriel ivoirien SIFCA, la centrale prévue pour être implantée à Aboisso, à un peu plus d’une centaine de kilomètres à l’Est d’Abidjan, va produire de l’électricité à partir des résidus issus de l’exploitation des plantations de palmier à huile de la région, notamment les feuilles et troncs de plants.
D’un coût évalué à 105 milliards FCFA, soit environ 160 millions d’euros, la centrale sera construite en deux phases de 23 MW chacune. La première phase devrait être opérationnelle dans le courant du « dernier trimestre 2020 », a indiqué le gouvernement ivoirien dans une communication ce 22 novembre. Ce dernier se félicite de « l’intégration plus accrue des énergies renouvelables pour assurer l’équilibre du mix-énergétique », l’offre énergétique nationale étant essentiellement fournie par des centrales thermiques.
Ce sont au total 1 000 emplois directs et indirects qui seront créés par le projet en plus de « l’augmentation des revenus des planteurs et l’amélioration des conditions de vie des populations rurales concernées » et la « réduction des pertes sur le réseau transport-distribution de par sa localisation géographique » note le gouvernement.
L’approvisionnement de la centrale en matière végétales proviendra des 39 000 hectares de plantations de palmier à huile gérés par PALMCI, une autre filiale du groupe SIFCA, qui pourra en plus s’appuyer sur les plantations villageoises.
Les firmes françaises EDF (partenaire technique) et Bouygues sont parties prenantes au projet. Un « accord tarifaire » sera bientôt signé entre le promoteur et le gouvernement afin de préciser notamment les conditions d’achat de l’énergie produite qui sera intégrée au réseau électrique ivoirien.
La Côte d’Ivoire qui a passé le cap de 2 000 MW, entend produire à 4 000 MW d’électricité d’ici 2020.