Africa Ré va investir dans le Fond obligataire domestique structuré par l’African Financial Markets Initiative (AFMI), programme développé au sein de la Banque Africaine de Développement (BAD). Le fonds sera coté prochainement à la Bourse de Maurice, suivie de celle du Nigeria au cours de l’année 2018.
Ces annonces ont été faites à Dakar, en marge du 6ème séminaire annuel de l’African Financial Markets Initiative (AFMI) tenu à Dakar, le 23 novembre. A la sortie de ce 6ème séminaire annuel de l’African Financial Markets Initiative (AFMI), plusieurs résolutions ont été prises.
Entre autres, le suivi de la construction des courbes de taux dan les pays pour un développement efficient des valeurs obligataires africaines émises en monnaie locale. L’exemple de la Tunisie qui est en plein développement de sa courbe a été mis en exergue. Les participants au séminaire de Dakar envisagent également de procéder à la mise à jour de la base de données des marchés obligataires domestiques. Quant à l’AFMI, les experts ont procédé à la validation de la nouvelle plateforme de collecte de données.
Ce travail de structuration intervient alors que les émissions domestiques connaissent un développement soutenu.
Pour Cédric Mbeng, coordonateur de l’AFMI, tout le challenge serait maintenant de lisser la durée des émissions trop concentrées sur le court-terme. L’autre enjeu serait de mettre à contribution les réserves techniques des compagnies d’assurance et les mannes gérées par les fonds de pension.
Présent lors du séminaire, le président de la Fédération des Sociétés d’Assurances de Droit National Africaines (FANAF), Adama Ndiaye, a estimé que les placements des compagnies d’assurance sur le compartiment obligataire sont encore modestes.
En effet, selon le dernier rapport de la Conférence internationale des marchés d’assurance (Cima) pour l’exercice 2016 , les sociétés d’assurance ont placé près de 2000 milliards de francs Cfa dans les économies des pays membres de la zone franc. Seul 15% de ce volume est allé vers le marché obligataire domestique. Les récentes évolutions réglementaires en zone CIMA changeront certainement la donne.