Le Parlement du Niger a voté, le dimanche 26 novembre 2017, la loi de finances 2018 supprimant des taxes notamment sur les appels internationaux, estimés à une vingtaine de milliards de francs CFA par an.
Selon un rapport de la Commission des finances du Parlement cette loi supprime « la taxe sur la terminaison du trafic international entrant (TATTIE) », appliquée aux appels internationaux entrants et qui avait rapporté en 2017 une vingtaine de milliards de francs CFA au fisc nigérien,
A en croire Hassoumi Massoudou, ministre nigérien des Finances, « la TATTIE a entraîné un rétrécissement en volume et en valeur du rendement des appels internationaux donc la perte tendancielle des recettes fiscales générées par les compagnies de télécoms. En retour, ces compagnies ont pris des engagements de faire des investissements conséquents pour améliorer la couverture et la qualité de leurs services »
Bruno Mettling, le patron d’Orange pour l’Afrique a négocié pendant des mois la suppression de cette taxe pour l’ensemble des opérateurs télécoms exerçant au Niger.
La suppression de la TATTIE, s’inscrit également dans les accords avec la Banque mondiale, qui promet au Niger une compensation par d’importantes aides budgétaires.
Il faut noter également que le renoncement à la TATTIE a été fortement critiqué par des élus de l’opposition et des dirigeants de la société civile, qui dénoncent « un cadeau fiscal injustifié ».
Pour rappel, au début du mois d’octobre, l’Autorité de régulation des télécommunications et de la poste du Niger (ARTP, publique), a infligé plus de 3,5 milliards de francs CFA d’amendes aux quatre compagnies de télécoms actives dans le pays, pour ne pas avoir amélioré la couverture et la qualité de leurs services.