Le projet du métro d’Abidjan sera un nouveau symbole des relations privilégiées entre Abidjan et Paris et le président français Emmanuel Macron a tenu à le faire savoir à la faveur du lancement des travaux du métro d’Abidjan ce jeudi. L’infrastructure pour lequel la France va débourser 1,4 milliard d’euros est « une offre de financement sans précédent » et représente « le plus important engagement financier » que consent la France au démarrage d’un projet à l’étranger, a indiqué le président français, convaincu de faire des « jaloux ».
Le président français s’est en outre dit « fier que ce soit des entreprises françaises » qui conduisent le projet qui va contribuer « au rayonnement économique du pays ». Aussi, a-t-il demandé à ce que les travaux soient conduits de « manière exemplaire » pour se conformer aux normes internationales.
La cérémonie a par ailleurs donné l’occasion au président français de dévoiler de nouvelles mesures visant à raffermir davantage l’axe Abidjan-Paris.
Visa, formation et sécurité
Emmanuel Macron a annoncé la création en Côte d’Ivoire d’une école militaire dans le cadre d’un « partenariat régional » de lutte contre le terrorisme, avec une l’ouverture programmée en juillet 2018. Cette école aura pour mission de former les cadres des armées africaines ainsi que des » forces spéciales » dédiées à la lutte contre le terrorisme sur le continent.
En outre, les procedures de visa seront facilitées pour les chefs d’entreprise et cadres de l’administration ivoirienne qui disposeront désormais de visa dont « la durée sera celle du passeport ». La mesure concernera également les chercheurs et les acteurs du monde sportif et culturel.
Et dans le monde universitaire, le président français a annoncé des accords de double diplomation entre des institutions d’enseignement des deux pays. Un système de « double diplôme » et de » formation partagée » sera mis en place afin que permettre aux jeunes d’étudier sur place et obtenir des diplômes « reconnues par les meilleures écoles et universités françaises ». Les premiers accords sont prévus pour être signés à « la rentrée 2017-2018 ».