La capitale sénégalaise a accueilli, jeudi 30 novembre, la présentation du rapport annuel 2017 de l’Indice Mo Ibrahim de la gouvernance en Afrique publié le 20 novembre dernier.
Cette rencontre présente un bilan plutôt positif pour l’Afrique en matière de gouvernance au cours de cette dernière décennie.
A cet effet, la rencontre a permis de réunir à Dakar le temps dune demi-journée d’éminentes personnalités africaines dont des responsables politiques, des représentants internationaux, des partenaires et des universitaires, des membres de la société civile et des dirigeants d’entreprise, pour discuter les résultats de l’IIAG.
Le rapport, qui adresse son satisfecit à Maurice, premier performeur, permet de noter une amélioration progressive des performances des pays africains en ce qui concerne la gouvernance globale.
Pour preuve, le bilan des dix dernières années (2007-2017) montre que le score moyen du continent a augmenté de +1,4 points, passant de 49,4 (sur 100,0) à 50,8, atteignant en 2016 le score le plus élevé depuis la première année de l’Indice Mo Ibrahim pour la Gouvernance en Afrique (IIAG).
Assurant la présentations des résultats de l’Indice, le directeur exécutif de la Fondation Mo Ibrahim, Abdoulie Janneh, a indiqué que si le score en matière de gouvernance globale a progressé à une cadence annuelle moyenne de +0,16 points au cours des dix dernières années, sur la dernière partie de cette période (2012-2016), le rythme de progression a ralenti avec une cadence annuelle moyenne de seulement +0,10 points.
Il est a noter que la tendance positive sur la dernière décennie en matière de gouvernance globale au niveau du continent est reflétée par la progression de 40 pays sur cette période. Par contre, il sont juste 12 pays à enregistrer une détérioration de leur situation à l’instar du Malawi qui n’a connu aucun changement.
« Certains pays montrent des signes de ralentissement ou même d’inversion de la tendance positive. Nous voyons par exemple que sur de 2007 à 2016, ils ne sont que 34 Etats a progresser alors que 20 montrent récemment des signes de recul. » n’a pas manqué de noter Mr Janneh .
Détails des indicateurs du rapport
La composante Infrastructures tire vers le haut la performance globale du continent, parvenant même à accélérer son rythme de progression dans la seconde partie de la décennie, même si l’indicateur Infrastructures électriques continue de se détériorer.
En revanche, la composante Secteur rural enregistre une détérioration préoccupante sur les cinq dernières années, qui pourrait menacer les progrès réalisés au cours de la décennie dans un domaine clé pour la croissance du continent. Il reste que 16 pays (représentant 51 % de la population du continent et 54 % de son PIB) réussissent néanmoins à accélérer leur rythme de progression au niveau de la catégorie Développement économique durable.
La catégorie Participation et droits humains est la seule à enregistrer une accélération marginale de sa progression sur la seconde moitié de la décennie. Cette évolution générale encourageante masque néanmoins des trajectoires qui appellent la vigilance dans certains pays et pour certaines composantes de cette dimension de la gouvernance. Dix-huit pays ont soit ralenti leur rythme de progression (notamment le Congo, le Gabon, le Nigeria, le Rwanda, le Togo et l’Ouganda), voire même régressé sur les cinq dernières années (notamment l’Égypte).
La progression continentale résulte principalement de l’accélération des progrès en termes de Participation, elle-même tirée par l’amélioration de l’indicateur Élections libres et transparentes dans une majorité de pays.