C’est l’une de grandes décisions du sommets d’Abidjan. Les États africains et européens ont décidé de lancer «immédiatement» la traque contre les réseaux qui animent le trafic des migrants sur le continent noir.
L’idée est de cibler à la fois les personnes et organisations impliquées, mais également de s’attaquer aux circuits de financement de ce trafic.
« Le trafic d’être humain doit être considéré comme un crime contre l’humanité » a déclaré le président guinéen Alpha Condé.
Les premières actions déjà menées dans la région ont permis de saisir 18 milliards FCFA sur des comptes notamment au Tchad et au Niger, a indiqué le président en exercice de l’Union africaine. Mais au-delà du continent, la lutte va s’étendre en Asie, en Europe et en Amérique où des circuits financiers ont bien été identifiés, a-t-il précisé.
Et pour que cette traque soit plus efficace, le sommet a recommandé que chaque Etat africain mette en place une force entièrement dédiée à la lutte contre le phénomène afin de contrer localement les ramifications des réseaux de passeurs.
L’on estime qu’entre 400 000 et 700 000 Africains sont bloqués en Libye, un pays en lambeau devenu la plaque tournant du trafic de migrants.