Le nouvel aéroport baptisé Blaise Diagne (AIBD) dont le Sénégal s’est doté, pour un coût de 525 millions d’euros co-financé par la Banque africaine de développement, a été inauguré ce jeudi 7 décembre 2017. L’ouverture du nouvel aéroport international du Sénégal est une nouvelle preuve de l’engagement de la Banque à développer le transport aérien en Afrique, une composante stratégique de ses cinq grandes priorités, dites High 5, dont relève celle visant à « intégrer l’Afrique ».
« Je félicite le président Macky Sall pour son remarquable leadership, a déclaré le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina. Il est un visionnaire clairement engagé à mener des projets transformateurs. Cet aéroport va améliorer la connectivité régionale, réduire les coûts de transport, développer et transformer l’économie. La Banque africaine de développement est fière du Sénégal. »
L’Association du transport aérien international (IATA) prévoit une progression annuelle moyenne de 5 % du trafic de passagers sur les vingt prochaines années. « L’Afrique doit être prête à mettre à profit cette dynamique. Nous sommes ravis de voir que nos efforts pour financer des infrastructures essentielles et de qualité à travers le continent montrent des résultats », s’est réjoui Pierre Guislain, vice-président de la BAD chargé du secteur privé, des infrastructures et de l’industrialisation. Et d’ajouter : « ce nouvel aéroport nous rapproche de la victoire dans la conquête de la connectivité aéronautique ouest-africaine et des pôles logistiques ».
La Banque continuera à soutenir le développement de l’industrie aéronautique, moteur majeur de progrès social et économique en Afrique, à même de changer la vie des gens.
La BAD a contribué à cette infrastructure à hauteur de 70 millions d’euros en prêts de premier rang, en plus d’avoir assumé le mandat de chef de file pour obtenir 140 millions d’euros supplémentaires sous forme de prêts. La Banque islamique de développement (BID), l’Agence française de développement (AFD), le Fonds saoudien pour le développement (FSD) et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) en sont les autres principaux bailleurs de fonds.
L’AIBD a déjà un impact socio-économique important au Sénégal. 3 000 emplois locaux ont été créés pendant la phase de construction ainsi que 427 emplois à temps plein maintenant que l’aéroport est entré en service. D’autres emplois devraient encore voir le jour dans les domaines de l’ingénierie, de la maintenance, des technologies de l’information et de la sécurité dans les années à venir.
Cette infrastructure aéroportuaire de pointe aura également un effet catalyseur sur l’émergence de petites et moyennes entreprises, pour attirer de nouveaux investissements étrangers et pour optimiser le potentiel touristique du Sénégal.
Doté d’un terminal de passagers de 42 000 m² et d’un terminal de fret de 12 800 m² conçus pour accueillir 50 000 tonnes de fret et 80 000 mouvements d’avions par an, le nouvel aéroport répond au problème persistant de capacité des aérogares, offre une solution à long terme à l’activité économique intra-africaine, et résout le problème récurrent du faible niveau de connectivité aérienne en Afrique de l’Ouest et Afrique centrale.
Quelque 3 millions de passagers devraient transiter par AIBD chaque année.
Ces dix dernières années, la Banque africaine de développement a investi près de 1 milliard de dollars américains dans le secteur de l’aviation en Afrique. Elle a notamment financé la construction d’aéroports ou leur extension, au Maroc, en Tunisie, au Cabo Verde et au Ghana. Récemment, la Banque a approuvé un prêt de 160 millions de dollars EU destiné à l’agrandissement de l’aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA) de Nairobi, au Kenya.
La BAD a également procédé à des investissements et à des opérations de renforcement des capacités dans le secteur du trafic et des services de navigation aériens, et offert son aide financière à des compagnies aériennes.
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