La Banque mondiale a décidé de revoir à la baisse les perspectives économiques du Kenya. Aussi, la Banque attire l’attention sur « des risques baissiers significatifs qui pourraient faire échouer le rebond prévu » alors que le pays traverse sa pire crise politique depuis une décennie.
L’institution internationale a abaissé ses prévisions de croissance pour l’année 2017 de 5,5% à 4,9%, son plus bas en cinq ans. Toutefois pour la banque, ce taux pourrait rebondir à 5,5-5,8% au cours des deux prochaines années.
Selon les statistiques officielles, les prêts accordés aux entreprises privées kenyanes, ont chuté à 2% le mois dernier contre un taux de croissance annuel de 25% à la mi-2014. Plusieurs faillites bancaires et un plafonnement des taux d’intérêt l’année dernière avaient déjà nui à l’économie, les banques ayant resserré leurs conditions de prêt.
« L’élimination rapide du plafond des taux sera essentielle pour préserver les perspectives de croissance à moyen terme », a déclaré la Banque mondiale.
Il faut noter que cette situation découle de l’élection présidentielle du mois d’août dernier qui a vu rempiler le président Uhuru Kenyatta. Une élection entachée d’irrégularités qui a déclenché la crise économique dans le pays.
Conséquences directs, des milliers de travailleurs ont été licenciés cette année, en plus du ralentissement de la croissance. Cinq des plus grandes sociétés cotées à la Bourse de Nairobi ont prévenu que les bénéfices cette année seraient inférieurs de plus de 25% à ceux de 2016.