La Banque mondiale a approuvé ce 5 décembre un crédit de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de 125 millions de dollars en faveur de la Côte d’Ivoire, afin de soutenir les efforts du gouvernement pour favoriser une croissance durable et solidaire et renforcer la résilience de l’économie aux chocs.
Ce financement, deuxième d’une série de trois opérations, appuie les politiques de développement axées sur les enjeux budgétaires importants et sur les secteurs de l’éducation, de l’énergie et la filière du cacao, essentiels à une croissance plus inclusive.
Dans le domaine des finances publiques, cette opération portera sur la suppression de plusieurs exonérations de TVA, dans le but d’augmenter les recettes fiscales de 18 milliards de francs CFA en 2018. En outre, elle permettra de soutenir le système éducation avec une meilleur prise en charge des élèves en difficulté scolaire.
Concernant le volet énergie, ce financement va permettre le traitement des factures d’électricité impayées du secteur public, contribuant ainsi à améliorer l’équilibre financier du secteur.
Enfin, la promotion de la transparence dans la filière du cacao permettra à la Côte d’Ivoire d’atténuer les risques et de protéger les pouvoirs publics, les exportateurs et les producteurs contre des pertes évitables.
« Chacun des piliers de cette opération est associé à des mesures structurelles de nature à soutenir la transformation économique qui s’opère actuellement dans le pays, et qui reposent notamment sur la volonté de régler les problèmes de politique économique qui ont fait obstacle, ces dernières années, à une croissance plus inclusive et partagée » a expliqué Pierre Laporte, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire.
Selon l’IDA, depuis la première opération financée dans le cadre de cette série, le pays a déjà enregistré des progrès satisfaisants dans les domaines ciblés. Le nombre de contribuables est ainsi passé de 78 306 en 2016 à un peu plus de 85 000 à la mi-2017, les processus de passation des marchés publics ont été raccourcis en moyenne de 160 à 102 jours environ depuis 2014 et le taux de redoublement en milieu scolaire a été ramené à 11 % à la fin de l’année 2016, contre plus de 15 % en 2015.
Ce programme de financements fait partie intégrante du cadre de partenariat entre le groupe de la Banque mondiale et la Côte d’Ivoire pour la période 2016-2019, lui-même conçu pour soutenir le Plan de développement national 2016-2020.
Pour rappel, l’association internationale de développement (IDA), institution de la Banque mondiale, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des projets et des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie