Les pays africains doivent sortir leurs économies de la dépendance vis-à-vis des produits de base pour sortir leurs populations de la pauvreté, a déclaré aujourd’hui le Dr. Benedict Oramah, président de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank).
Le Président d’Afreximbank s’exprimait lors d’une table ronde en marge du forum Africa 2017 organisé à Charm el-Cheikh, en Egypte.
M. Oramah a déclaré que les pays devraient plutôt mettre en œuvre la diversification de leurs économies et s’engager dans la production et le commerce de biens de valeur supérieure afin de sortir leurs nations de la pauvreté.
Il a averti que si l’Afrique n’allait pas dans cette direction, les pays tomberaient de plus en plus profondément dans la pauvreté.
Selon lui, l’Afrique ne devrait pas dépendre de l’aide et des subventions pour son développement, car aucun pays n’a réalisé de développement sur la base d’une aide et d’une subvention.
Dans l’alternative, les pays africains devraient se sevrer de cet état d’esprit et devraient s’assurer que leurs projets de développement étaient bancables afin d’attirer le capital nécessaire.
Dr. Oramah a souligné la nécessité pour le continent de se rassembler sous la zone continentale de libre-échange (FCTA), en disant que la preuve était que les continents qui ont échangé en eux-mêmes se sont développés plus rapidement.
Pour le top mangement d’Afreximbank les marchés africains sont trop fragmentés, d’où la nécessité pour eux de se réunir.
Dans le même temps, le continent doit tirer parti de ses atouts, notamment sa population nombreuse et jeune, son énorme base de ressources et la disponibilité d’une main-d’œuvre abondante qui pourrait être exploitée en privilégiant les industries à forte intensité de main d’œuvre et en fabrication légère.
Dr. Oramah a souligné le rôle important du commerce intra-africain dans la conduite de l’intégration économique africaine et a annoncé qu’Afreximbank introduisait une plate-forme de paiement qui soutiendrait ce commerce en permettant des paiements transfrontaliers en devises locales.
Il a noté que la mondialisation, qui entraînait la libre circulation des capitaux mais ne permettait pas la libre circulation des travailleurs et qui favorisait le bilatéralisme par rapport au multilatéralisme, avait désavantagé l’Afrique, étant donné que les économies plus petites risquaient de toujours être les perdantes dans les négociations face aux plus grandes économies.
Un commentaire
S’il pouvait etre entendu par nos dirigeants ?