Au Tchad, le projet de budget 2018 adopté en conseil des ministres prévoit 846 milliards de F CFA de ressources, et des dépenses de 1 343 milliards. Soit un déficit de 497 milliards annoncé par l’exécutif.
Il s’agit, en effet, d’une hausse de plus de 50% du gap financier prévu dans le budget 2017, lequel se situe à environ 245 milliards. Ainsi, pour N’Djamena, tous les moyens sont bons pour combler ce déficit prévisionnel : des appuis budgétaires des partenaires (111 milliards), le rééchelonnement attendu de la dette de la société Glencore (234 milliards), des émissions de titres publics (139 milliards) et le prochain décaissement de la Facilité élargie de crédits du FMI (55 milliards de FCFA).
Par ailleurs, le gouvernement tchadien mise également sur la modernisation annoncée du cadre général des réformes de l’administration fiscale et douanière, notamment la réorganisation des régies financières, et la mise en place d’un système d’information intégrée décisionnelle de gestion des finances.
« Notre situation financière est difficile, la responsabilité et l’austérité sont de rigueur. Notre crédibilité, soutenabilité, solvabilité sont conditionnées par une réduction des dépenses et une mobilisation des ressources », a commenté Madeleine Alingué, porte-parole du gouvernement.
L’économie tchadienne est fortement frappée par la baisse des cours mondiaux du pétrole et les risques sécuritaires liés aux actions des mouvements djihadistes et de la secte Boko Haram. Une série de facteurs d’instabilité qui ont rendu vulnérable le climat social, marqué par des revendications syndicales.
Tchad : hausse remarquable du déficit budgétaire prévisionnel exercice 2018
Nephthali Messanh Ledy
Rédacteur en chef de Financial Afrik. Basé à Lomé, Nephthali Messanh Ledy est diplômé en Communication, en Marketing et en Commerce International. Passionné de l’actualité internationale, outre l'économie et les finances africaines. Il s’intéresse également aux réseaux sociaux et au football.
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